La région d’Angers et de ses alentours regorge de monuments historiques remarquables. C’est notamment le cas du site de Rochemenier et de ses maisons troglodytes. A moins d’une heure de la ville d’Angers, ce site désormais devenu un musée est un lieu surprenant. C’est ce que pense Michaël Juret, président des Ducs d’Angers, qui nous en dit plus sur cet endroit atypique du Val de Loire.
Une histoire très ancienne
Les premières traces de constructions souterraines dateraient du VIIIème siècle. A cette époque, les habitants de cette zone auraient construit des logements enfouis sous terre, divisés en différents espaces. Ces habitations situées à Rochemenier sont considérées comme des maisons troglodytes de plaine. Cela signifie que l’intégralité de la structure a été construite par des hommes, à la différence des sites troglodytes naturels.
Cette construction atypique a su se maintenir durant toute la période du Moyen-Âge. Elle a été principalement occupée par des paysans et des personnes issues du milieu rural. Ainsi, ils sont adaptés ces espaces souterrains à leurs besoins et à leurs occupations.
Un mode de construction atypique
Bien que très atypique pour de nombreuses personnes de nos jours, les habitations troglodytes semblent avoir connu un véritable succès autrefois. En effet, on estime, qu’au cours du XVIIIème siècle, environ un habitant sur deux dans la région occupait une maison troglodyte. Ce type de construction permettait de creuser dans la roche des espaces spécifiques comme des fermes ou des étables. Tous les espaces s’articulaient autour d’une cour, située, en plein air. Les maisons étaient essentiellement des fermes de petites tailles. Mais le site de Rochemenier accueille également des maisons semi-troglodytes, qui diffèrent de par la présence d’une façade faite à partir de béton.
Une visite étonnante
Actuellement, il reste très peu d’habitants dans ce petit village de l’Anjou. En revanche, on compte un nombre impressionnant de visiteurs. Chaque année, on estime que plus de 60 000 visiteurs se rendent sur ce site atypique. En effet, depuis 1967, la commune de Rochemenier a racheté une grande partie de ces habitations afin d’en faire un véritable musée.
Le musée offre la possibilité de visiter deux habitations troglodytes d’époque, qui sembleraient être des fermes. Ainsi, à l’intérieur du site, on peut profiter d’une exposition de nombreux objets qui servaient, autrefois, au travail de la ferme. Mais on retrouve aussi un poulailler et une chapelle. Au total, le musée s’étend sur plus d’un hectare et regroupe plus d’une vingtaine de pièces différentes. Il faut compter entre une et deux heures pour visiter l’intégralité du site. D’après Michael Juret, la richesse de ce musée permet de réellement s’imaginer la vie souterraine des paysans de l’Anjou à l’époque du Moyen-Âge.